mercredi 4 janvier 2017

Contemplations photographiques...


Un soleil froid se couchait sur la plaine d'Alençon, passant derrière un arbre solitaire avant de rejoindre le monde d'en-dessous...
Un vent froid, un vent d'Est, s'était levé le matin même, chassant toute humidité du ciel normand, purifiant son azur en journée, ses nuances de roux et de marine le soir venu.
Au loin, l'oreille attentive pouvait encore percevoir la rumeur de l'autoroute.
Ma chaussure faisait craquer des brindilles à chaque micro-mouvement dans un bruit sinistre.
Quelque part dans le ciel, des buses paradaient, seigneurs rapaces contre pécores passereaux.
Les ombres s'avançaient. Les couleurs changeaient.
Même l'arbre n'était guère plus qu'une ombre chinoise étrangère à elle-même, réseau de dendrites neuronales  portées par un axone enfoui dans l'humus.
Les hameaux alentour n'étaient qu'une vague présence, celle de la route bitumée dans notre dos.
Entre l'arbre et nous, des rangées de jeunes pousses perçaient timidement la terre, attendant des jours meilleurs...
La haie bordant le champ résonnait timidement du chant de quelques rouge-gorges.



Au-delà, quelque part, la vie suivait son cours.
Loin des contemplations de deux photographes...

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