vendredi 20 octobre 2017

Infinies flâneries en bonne compagnie...


R.G.

Deux lettres qui semblent familières à qui suit ce blog.
R.G. est mon ami depuis quatorze ans. Depuis mes quatorze ans aussi, d'ailleurs.

En cette grise journée de début octobre, il a été convenu entre nous qu'il était temps de passer une journée ensemble. Ensemble, nous le sommes depuis midi et ensemble nous resterons jusqu'à 22h.

Une fois n'est pas coutume, R.G. a enfin obtenu que je change mes habitudes et dévie de mes traditionnels circuits de marche en ville. Ce n'est pourtant pas en des lieux inconnus que R.G. m'emmène, mais simplement des lieux moins urbains, moins fréquentés d'Alençon... Sauf par les propriétaires de chiens, ces derniers étant de très efficaces repoussoirs à Tontons Gilles.

C'est aux abords du collège Racine que nos détours nous conduisent. En face du gymnase Louvrier jouxtant une sortie secondaire dudit collège, se situe un bien joli étang.

L'air n'est ni chaud ni froid. Il est juste humide. Pourtant nous sommes bien en automne : la couleur des feuilles des arbres nous l'indique, tout comme leur étalement sur le sol, dans les hautes herbes et même dans les airs.
Cet étang est un coin de paix quand il ne se trouve pas de maître qui fasse jouer son toutou à "rapporte la baballe", activité que ma phobie et moi désapprouvons vigoureusement à moins de cent pas de mon espace vital.

La chance semble nous sourire; alors que nous entrons dans ce petit espace vert à travers les interstices des haies qui l'entourent, nous n'entendons aucun bruit canin, ni humain, ni ne percevons le moindre mouvement alentour.
Tout au plus percevons-nous le bruit exécrable de ces chariots à essence qui circulent à vive allure non loin... Ainsi que l'agressive mélodie d'un taille-haie non loin.

La mare s'étend devant nous.
Alors que j'avise une petite jetée de béton devant nous, R.G. s'empresse de s'asseoir sans un mot sur son bord.



Pourquoi R.G. est-il mon ami, encore et toujours, après tout ce temps ?
Parce qu'il a notamment l'art de comprendre mes intentions avant même que je ne les formule dans ma tête. Cette image sera la première d'une petite série que je m'empresserai de conserver le lendemain matin.



Il est à présent grand temps de s'attarder en ces lieux...

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