dimanche 8 octobre 2017

Une obturation bien obtuse...


R.G. et moi-même rions.
Nous rions, mais le coeur n'y est pas.
R.G est mon compagnon de photographie préféré; son oeil acéré voit tant de choses que je ne vois pas. En résultent des images toujours très différentes des miennes, même à partir d'un seul et même sujet pris en même temps.
Aussi, la panne soudaine de son appareil, au début de notre balade, n'a pas de quoi nous réjouir.

Il est vrai que dans notre monde capitaliste, l'obsolescence organisée est un vrai problème, aussi bien pour ce qui est de la mode que pour ce qui est de produits censés être pérennes vu le prix déboursé.
Nos appareils photos ont une durée de vie limitée. Pourtant nos deux reflex font partie de cette gamme "expert" qui leur confère une durée de vie quatre fois plus importante que celle des modèles d'entrée de gamme.

Hélas ! Cent fois hélas ! Que ce soit par obsolescence organisée ou par la simple et cruelle action des lois de la physique, nos boîtiers ont la vie dure en notre possession. En celle de R.G. tout particulièrement, lui qui a longtemps pratiqué une photo tous-terrains, par tous les temps, dans toutes les positions les plus acrobatiques possibles, au mépris des risques.
Comme si cela ne suffisait pas, il est aussi de cette espèce de photographes qui, après avoir pris l'habitude de la rafale à haute vitesse dans le cadre de la photo ornithologique, a du mal à déclencher au coup par coup, quitte à ne faire qu'une seule prise de vue d'un sujet.
Cela aussi fatigue l'appareil. Au bout d'un moment son niveau d'usure s'en ressent.

Tout de même,  cela correspondrait au total à quatre fois plus de déclenchements de sa part que de la mienne, pour un temps seulement deux fois plus long... me dis-je, tandis que mon ami m'avise d'ombres intéressantes...
Au fond de mon coeur, j'espère qu'il n'a pas dépassé la garantie du nombre de cycles d'obturation.

Le bruit de mon déclencheur me semble plus triste à cette idée...

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